Royaume-Uni: premier recours d'un migrant contre son renvoi en France, après le récent accord entre les deux pays

Par TV5MONDE avec AFP


La Haute Cour de Londres a indiqué examiner le premier recours d'un migrant contre son renvoi en France, dans le cadre d'un accord récemment conclu entre les deux pays. Le migrant d'origine érythréenne doit être expulsé mercredi 16 septembre.

La Haute Cour de Londres a indiqué examiner le premier recours d'un migrant contre son renvoi en France, dans le cadre d'un accord récemment conclu entre les deux pays. Le migrant d'origine érythréenne doit être expulsé mercredi 16 septembre.
La Haute Cour de Londres examine, mardi 16 septembre, le premier recours d'un migrant contre son renvoi en France dans le cadre d'un accord récemment conclu entre les deux pays qui n'a pas encore débouché sur de tels retours.
L'expulsion vers la France de ce ressortissant érythréen, dont l'identité n'a pas été dévoilée, est censée avoir lieu mercredi 17 septembre à 9 heures. Le tribunal se prononcera sur l'opportunité de bloquer temporairement son renvoi en France, en attendant un examen plus approfondi de son cas.
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L'accord bilatéral conclu avec Paris, entré en vigueur début août, prévoit le retour en France de migrants arrivés à bord de petites embarcations au Royaume-Uni, en échange de l'envoi outre-Manche de migrants se trouvant en France, et qui auraient déposé une demande en ligne pour s'installer au Royaume-Uni.
Un porte-parole de Downing Street a réaffirmé, mardi, que les premiers retours au titre de cet accord, destiné à dissuader les traversées de la Manche, devaient avoir lieu "de façon imminente".
Selon les médias britanniques, deux avions qui devaient transporter des migrants vers la France, dont l'un partant de l'aéroport londonien de Heathrow mardi à 9 heures, ont décollé sans aucun migrant à leur bord.
Un "risque réel" de "misère"
L'avocate du ressortissant érythréen, Sonali Naik, a affirmé qu'il existait un "risque réel" que cet homme, arrivé au Royaume-Uni en août 2025, se retrouve dans la "misère" une fois renvoyé en France.
Elle a dit être dans l'attente d'une décision pour savoir si ce migrant "vulnérable" pouvait bénéficier du mécanisme de protection national, destiné aux victimes de trafics d'êtres humains.
The Home Office will return migrants to France for the first time under a new deal, Sky News understands
— Sky News (@SkyNews) September 15, 2025
The 'one in, one out' deal means the UK can send people back to France if they enter the country illegally, in exchange for allowing asylum seekers to enter via a legal route pic.twitter.com/E5vqisKi3U
L'avocate du ministère de l'Intérieur, Kate Grange, a estimé dans ses conclusions écrites que cet homme pourrait demander l'asile en France, sachant que "deux associations avait indiqué qu'elles lui fourniraient un hébergement" s'il entamait cette procédure.
Elle a souligné que l'accord migratoire devait répondre à une "grave préoccupation sociale et politique", rappelant que 78 personnes avaient perdu la vie en 2024 lors de ces traversées.
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Plus de 31 000 personnes sont arrivées sur les côtes britanniques depuis début janvier, un chiffre record à ce stade de l'année, selon un bilan de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels.
Depuis début août, le Royaume-Uni a commencé à placer en détention des migrants dans le cadre de cet accord très critiqué par les ONG. Selon le journal The Guardian, 92 personnes sont ainsi détenues en attendant leur renvoi en France.
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