Au Liban, le Hezbollah "ne renoncera" pas à ses armes

Par TV5MONDE avec AFP


Le Hezbollah "ne renoncera" pas à ses armes. C'est ce qu'a juré un de ses députés ce samedi 6 septembre, au lendemain de l'annonce par le gouvernement libanais de la mise en œuvre prochaine du plan de désarmement du mouvement islamiste chiite libanais pro-iranien.

Le Hezbollah "ne renoncera" pas à ses armes. C'est ce qu'a juré un de ses députés ce samedi 6 septembre, au lendemain de l'annonce par le gouvernement libanais de la mise en œuvre prochaine du plan de désarmement du mouvement islamiste chiite libanais pro-iranien.
Sous la forte pression des États-Unis et la crainte d'une intensification des bombardements israéliens au Liban, le gouvernement de Nawaf Salam a ordonné, en août, à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année.
Le Hezbollah ne renoncera à ses armes en aucune circonstance ni sous aucun prétexte. Hassan Ezzedine, député libanais du Hezbollah
À l'issue d'une réunion du gouvernement consacrée vendredi 5 septembre à cette question qui divise le pays, le gouvernement a annoncé que l'armée libanaise allait en entamer l'application, sans en donner les détails ni le calendrier.
Le Hezbollah "ne renoncera" à ses armes "en aucune circonstance ni sous aucun prétexte", a déclaré samedi le député du Hezbollah, Hassan Ezzedine, selon l'agence de presse officielle libanaise ANI.
(Re)voir Liban : désarmer le Hezbollah
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Ceux qui "ont élaboré la décision pécheresse, précipitée et imprudente" du désarmement du Hezbollah et qui l'ont "acceptée doivent la reconsidérer et corriger leurs erreurs", a-t-il déclaré lors d'un événement dans le sud du Liban. "Sinon ils porteront la responsabilité des conséquences qui pourraient suivre".
Le ministère français des Affaires étrangères a salué samedi dans un communiqué l'annonce du gouvernement libanais, la qualifiant de "nouvelle étape positive" et appelant "l'ensemble des acteurs libanais" à soutenir la mise en œuvre pacifique et sans délai de ce plan.
Le Hezbollah, seule faction à avoir conservé ses armes au sortir de la guerre civile (1975-1990), s'oppose à son désarmement accusant les autorités de faire le jeu d'Israël et des États-Unis.
Après avoir dominé la vie politique au Liban pendant de nombreuses années, il est sorti très affaibli d'un conflit de plus d'un an contre Israël, dont deux mois de guerre ouverte de septembre à novembre 2024. Une partie de son arsenal a été détruite et sa direction décimée.
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