Guerre à Gaza: le cessez-le-feu est-il menacé après l'escalade entre Israël et le Hamas ?

Par TV5MONDE SOPHIE GOLSTEIN


C'est l'objectif annoncé du président américain Donald Trump : faire tenir le cessez-le-feu à Gaza émaillé de premières sérieuses violations ce dimanche 19 octobre. Il renvoie deux émissaires en Israël en vue de rencontrer le Premier ministre israélien ce lundi.

C'est l'objectif annoncé du président américain Donald Trump : faire tenir le cessez-le-feu à Gaza émaillé de premières sérieuses violations ce dimanche 19 octobre. Il renvoie deux émissaires en Israël en vue de rencontrer le Premier ministre israélien ce lundi.
Opération désescalade. Le président Donald Trump veut sauver son plan de paix pour Gaza après les premières violations sérieuses de cessez-le-feu ce dimanche 19 octobre. Il était entré en vigueur il y a dix jours.
"Nous voulons nous assurer que tout se passera calmement avec le Hamas, a déclaré le président américain. Mais comme vous le savez, ils ont été assez turbulents. Ils ont tiré des coups de feu et nous pensons que les dirigeants ne sont peut-être pas impliqués dans ces actes, mais plutôt que ce sont des rebelles au sein du mouvement. Mais quoi qu'il en soit, la situation sera gérée correctement, fermement. Mais correctement. " Il assure que le cessez-le-feu est toujours en vigueur.
"153 tonnes de bombes" larguées
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé le largage la veille de "153 tonnes de bombes" sur la bande de Gaza. L'accès de l'aide humanitaire au point de passage de Kerem Shalom, entre Israël et Gaza, a également été interrompu.
Benjamin Netanyahu accuse le Hamas d'avoir tué deux soldats à Rafah, dans le sud de l'enclave. Des individus présentés comme militants du Hamas, sont accusés de leur avoir tiré dessus. La branche armée du mouvement islamiste palestinien affirme de son côté ne pas être en contact avec ces groupes depuis mars. Elle dément toute implication et réaffirme son "engagement total" à se conformer à l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre.
Israël et le Hamas se renvoient la responsabilité des violations de la trêve. Mais pour les déplacés, la fragilité de ce cessez-le-feu alimente l'angoisse.
"Ca suffit, témoigne l'une d'elle à un journaliste de l'AFP. Nous avons souffert pendant deux ans, nous voulons nous reposer, mais maintenant nous dormons dans la crainte des bombardements malgré leurs affirmations de trêve. On voit qu'il n'en est rien."
Dimanche soir, l'ordre a été donné de cesser les frappes, assure Benjamin Netanyahu.
"Il y aura des hauts et des bas, et nous devrons surveiller la situation"
En parallèle, ce dernier va rencontrer les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner en Israël "pour discuter des développements et des mises à jour dans la région", a indiqué Shosh Bedrosian, la porte-parole de son bureau.
Benjamin Netanyahu doit également rencontrer le vice-président américain JD Vance. Il doit visiter Israël, avec son épouse Usha, pendant quelques jours, selon son bureau. "Demain, le vice-président J.D. Vance arrivera pour sa mission, et nous discuterons de deux choses (...). Les défis de sécurité auxquels nous faisons face et les opportunités diplomatiques qui s'offrent à nous. Nous surmonterons les défis et saisirons les opportunités", a dit Benjamin Netanyahu devant les parlementaires.
À la suite des bombardements israéliens de dimanche qui ont fait plusieurs dizaines de morts à Gaza, le vice-président américain avait estimé que "le cessez-le-feu a toutes les chances d'offrir une paix durable. Il y aura des hauts et des bas, et nous devrons surveiller la situation".
Une source de sécurité israélienne a également annoncé la réouverture du point de passage de Kerem Shalom par lequel transite une aide humanitaire cruciale pour la population.
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