Environnement : ouverture du deuxième Sommet africain sur le climat à Addis-Abeba (Éthiopie)

Le deuxième Sommet africain sur le climat s’est ouvert ce lundi à Addis-Abeba, en Éthiopie. L'événement, organisé en partenariat avec l’Union africaine, a lieu au centre de conférence international de la capitale éthiopienne.
Cette édition 2025 du Sommet africain sur le climat a pour thème : “Accélérer les solutions climatiques mondiales : financer le développement résilient et vert de l'Afrique”. Elle a débuté ce lundi 8 septembre, par une cérémonie de plantation d'arbres dans l'enceinte du site. Pendant trois jours, jusqu’au 10 septembre, ce sont 45 chefs d’État et de gouvernement qui seront présents.
Pour ces dirigeants, l’objectif est de lancer un appel à passer de la parole à l'action, en faisant de l'Afrique non pas une victime du changement climatique, mais un acteur majeur qui propose des solutions vers une transition climatique mondiale.
Lors de l'ouverture du sommet, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a exhorté les partenaires à remplacer l'aide par des investissements. Il a notamment mis en avant l'initiative "Green Legacy" de l'Éthiopie, qui a permis de planter plus de 48 milliards d'arbres ou encore la mise en service imminente du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, qui devrait produire 5 000 mégawatts d'énergie renouvelable.
Le Premier ministre éthiopien a proposé un pacte africain pour l'innovation climatique, un partenariat de 50 milliards de dollars par an visant à mettre en œuvre 1 000 solutions climatiques africaines d'ici 2030 dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture, de l'eau, des transports et de la résilience.
Enfin, Abiy Ahmed a annoncé officiellement la candidature de l'Éthiopie pour accueillir la COP32 en 2027, proposant Addis-Abeba comme capitale africaine du climat.
Le changement climatique, un fléau pour l’Afrique
Selon l’Organisation météorologique mondiale, les conditions météorologiques extrêmes et les effets du changement climatique touchent tous les aspects du développement socio-économique en Afrique et aggravent la faim, l’insécurité et les déplacements de population.
Dans un rapport intitulé État du climat en Afrique 2024, l’agence onusienne note que la température moyenne à la surface de l’Afrique en 2024 était supérieure d’environ 0,86°C à la moyenne de la période 1991-2020.
L’Afrique du Nord a enregistré la température la plus élevée, soit 1,28°C au-dessus de la moyenne de la période 1991-2020. C’est la sous-région qui se réchauffe le plus rapidement sur le continent africain.
Au Soudan du Sud par exemple, les inondations dévastatrices qui ont frappé ces derniers mois ont privé des milliers d’éleveurs de leurs biens les plus précieux : chèvres, vaches et autres animaux d'élevage. Ces derniers sont essentiels à la vie des gens et à leurs coutumes ancestrales, notamment en ce qui concerne les mariages et les traditions culturelles. Tout cela risque d’être emporté ou brûlé par les ravages du changement climatique, alerte l’ONU.
Today