Le Ghana accepte d’accueillir des Ouest-Africains expulsés des USA

Le Ghana a décidé d’accueillir des ressortissants Ouest-Africains expulsés des États-Unis. Quatorze de ces personnes sont déjà arrivées dans le pays, a annoncé mercredi soir le président ghanéen, John Dramani Mahama.
Lors d’une conférence de presse, Mahama a précisé que le gouvernement ghanéen a facilité leur retour dans leurs pays d’origine. Parmi eux, des Nigérians et un Gambien. Il n’a pas fixé de limite au nombre de personnes que le Ghana serait prêt à accueillir. Le président a expliqué que, selon lui, ces ressortissants « n’ont pas besoin de visa » pour venir au Ghana, ce qui facilite leur arrivée.
Le président a également indiqué que le Ghana s’était entendu avec les autorités américaines pour accepter des expulsés de pays tiers, dans le cadre de la politique migratoire stricte de Donald Trump. Ce dernier a adopté une ligne dure, visant à expulser des millions d’immigrants en situation irrégulière, notamment vers des pays considérés comme des « pays tiers » pour décourager l’immigration.
Ce mouvement s’inscrit dans une campagne américaine, qui a conduit à l’expulsion de plusieurs migrants vers l’Eswatini, le Soudan du Sud, et d’autres pays africains. En août, le Rwanda a accueilli sept migrants expulsés des États-Unis, après la signature d’un accord entre les deux pays pour transférer jusqu’à 250 personnes.
Il y a quelques semaines, le président Trump a rencontré cinq chefs d’État d’Afrique de l’Ouest à la Maison Blanche. Selon des sources, cette réunion avait pour objectif de faire pression sur ces dirigeants afin qu’ils acceptent ces expulsés. Le président ghanéen Mahama n’a pas participé à cette rencontre.
Ce déménagement de l’administration américaine soulève des inquiétudes, notamment sur la sécurité des migrants expulsés et leur avenir dans ces pays africains.
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