Adoption du traité international régissant la haute mer

Des réactions après la conclusion d’un accord visant à régir la haute mer. Le feu vert a été obtenu après à la signature du texte par le Maroc vendredi. Le royaume chérifien devient le 60e pays à adhérer à l’initiative.
Le traité sur la haute mer est le premier cadre juridique visant à protéger la biodiversité marine dans les eaux internationales. Longtemps vouées à l’anarchie, faute de cadre juridique. Mais ça c’était avant. Des experts saluent un pas significatif.
'' Aujourd'hui, nous célébrons une avancée extraordinaire et importante pour nos océans. Ce traité contribuera à améliorer la santé et la résilience des océans au-delà des juridictions nationales, en haute mer. Et comme la haute mer représente près des deux tiers de la superficie des océans et couvre près de la moitié de la surface de la planète, les progrès en matière de conservation qui résulteront de ce traité sont véritablement historiques.''; a déclaré Lisa Speer, directrice du programme international sur les océans du Natural Resources Defense Council.
La ratification déclenche un compte à rebours de 120 jours avant l'entrée en vigueur du traité. Ces zones, qui ne relèvent de la juridiction d'aucun pays, sont vulnérables à des menaces telles que la surpêche, le changement climatique et l'exploitation minière en eaux profondes.
'' Les océans au-delà des frontières nationales constituent la plus grande scène de crime au monde. En l'absence de règles de gouvernance et de gestion établies, les pays, le secteur privé et les acteurs illégaux profitent des biens communs mondiaux. Ainsi, la pêche, la pêche illégale et la surpêche constituent un problème majeur dans un environnement où il n'y a pas de règles, où l'application de la loi est faible et où il y a peu d'incitations à dissuader cette activité.'', explique Johan Bergenas, vice-président senior chargé des océans au Fonds mondial pour la nature (WWF).
Des écueils subsistent, alors que certains des plus grands acteurs mondiaux – les États-Unis, la Chine, la Russie et le Japon, n’ont pas encore ratifié le traité.