Haïti : l'ONU créé une nouvelle force pour lutter contre les gangs

Avec 12 voix pour, 0 contre et trois abstentions de la Russie, de la Chine et du Pakistan, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est prononcé ce mardi en faveur d'une mission internationale pour lutter contre l’intensification de la violence en Haïti.
Le vote, qui a eu lieu deux jours avant l’expiration du mandat de l’actuelle mission internationale, va permettre le déploiement d’une Force de répression des gangs (FRG) composée de 5.500 soldats et policiers.
Cette nouvelle force, créée pour une durée initiale d’un an, sera épaulée par un bureau onusien conçu spécialement pour lui fournir un soutien logistique et opérationnel.
"L'adoption de cette résolution donne de l'espoir à Haïti. Un espoir qui s'est rapidement éloigné au fur et à mesure que les gangs terroristes étendaient leur territoire, violaient, pillaient, assassinaient et terrorisaient la population haïtienne", observe Mike Waltz, ambassadeur des États-Unis aux Nations unies.
La décision a aussi été saluée par les autorités haïtiennes : "Cela marque un tournant décisif dans la lutte de mon pays contre l'un des défis les plus graves de son histoire déjà mouvementée", déclare Ericq Pierre, représentant permanent d'Haïti auprès des Nations unies.
Depuis des décennies, Haïti est confrontée à une instabilité politique, à la pauvreté et aux catastrophes naturelles à répétition. L’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, a plongé le pays dans une situation plus compliquée entre vacance du pouvoir, violence extrême et expansion des gangs. Conséquence : plus d’un million de personnes ont été déplacées et 5,7 millions font face à une insécurité alimentaire aiguë, selon l’ONU.
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