Le Mali rétorque à la caution de 10 000 dollars pour les visas américains

Le Mali a annoncé qu'il exigerait des ressortissants américains qu'ils déposent une caution pouvant aller jusqu'à 10 000 dollars pour obtenir un visa d'affaires ou touristique, après que l'administration Trump a déclaré que ce pays d'Afrique de l'Ouest serait ajouté à son programme de cautionnement des visas.
Selon Reuters, l'ambassade des États-Unis au Mali a déclaré vendredi qu'elle exigerait des cautions pouvant atteindre 10 000 dollars pour les visas touristiques et d'affaires dans le cadre du programme pilote qui entrera en vigueur le 23 octobre.
Les fonds seront restitués aux voyageurs s'ils partent conformément aux conditions de leur visa, selon un avis du gouvernement américain.
Dans un communiqué publié dimanche, le ministère malien des Affaires étrangères a déclaré que le gouvernement "déplorait la décision unilatérale du gouvernement américain", ajoutant qu'elle portait atteinte à un accord bilatéral antérieur sur les visas à entrées multiples de longue durée.
"Conformément au principe de réciprocité, le Mali a décidé de mettre en place un programme de visas identique, imposant aux ressortissants américains les mêmes conditions et exigences que celles appliquées aux citoyens maliens", indique le communiqué.
Les chiffres du département d'État américain pour la période 2015-2024 montrent que moins de 3 000 visas américains non immigrants sont délivrés chaque année à des Maliens. Les chiffres concernant le nombre de visas délivrés par le Mali à des citoyens américains n'étaient pas immédiatement disponibles.
Le président Donald Trump a fait de la lutte contre l'immigration clandestine l'une des priorités de son mandat, en augmentant les ressources consacrées à la sécurisation des frontières et à l'arrestation des personnes en situation irrégulière aux États-Unis.
Le département d'État a annoncé en août que les demandeurs de visa originaires de Zambie et du Malawi seraient tenus de verser une caution pouvant atteindre 15 000 dollars. Le gouvernement zambien a fait part de ses inquiétudes quant à la "charge financière inutile" que cela entraînerait.
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