Ouganda : le Kenya ouvre une enquête sur "l'enlèvement" de Kizza Besigye
En Ouganda, l’opposant politique historique Kizza Besigye a été inculpé par la cour martiale générale de Makindye pour possession d'une arme à feu illégale, quatre jours après sa disparition dans la capitale kenyane.
Âgé de 68 ans, l’ancien président du Forum pour le changement démocratique restera en détention à la prison de Luzira, au sud-est de Kampala, jusqu'au 2 décembre. Il y sera détenu en compagnie de Hajj Lutale Kamulegeya, membre du FDC, qui a également été inculpé pour le même délit.
Kizza Besigye, rival de longue date du président ougandais Yoweri Museveni, a disparu dans la capitale kenyane samedi. Il est réapparu mercredi devant un tribunal militaire de l'Ouganda voisin après que ses partisans et son épouse ont dénoncé un enlèvement par l’état ougandais.
Le porte-parole du gouvernement ougandais a déclaré mercredi que le pays ne procédait pas à des enlèvements et que les arrestations à l'étranger étaient effectuées en collaboration avec les pays hôtes.
Les allégations d'enlèvement et la comparution devant le tribunal ont alimenté les critiques à l'encontre du Kenya en matière de droits de l'homme et de droit international.
Au Kénya, le secrétaire principal du ministère des affaires étrangères Korir Sing'oei, a déclaré que la détention de M. Besigye n'était pas le fait du gouvernement kenyan.
Il a ajouté que « le ministère kenyan de l'intérieur a ouvert une enquête sur la manière dont M. Besigye a été enlevé de force dans le pays et emmené en Ouganda ».
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