Au Cap-Vert, une révolution agricole portée par l’innovation et la protection sociale
Le Cap-Vert vit une transformation agricole sans précédent. Frappé par une sécheresse historique il y a quatre ans, l’archipel mobilise aujourd’hui d’importantes ressources pour relancer son agriculture. L’un des piliers de cette révolution est le dessalement de l’eau de mer, une infrastructure clé pour améliorer l’accès à l’eau et augmenter la production.
« Ces mesures vont vraiment permettre aux agriculteurs de mieux vivre. Avec ce soutien, ils pourront vivre uniquement de leur production agricole », explique Edy Simao, ingénieur agronome.
Outre l’innovation technique, le pays mise sur un ambitieux système d’assurance pour soutenir le secteur agricole. « C’est une véritable révolution qui s’opère dans le domaine agricole », confirme Wahany Johnson Sambou, correspondant à Praia.
Cette politique fait du Cap-Vert un modèle pour la sous-région, encouragé par la FAO. Lors de la 16e réunion du Bureau Afrique de l’Ouest à Praia, l’organisation a souligné l’importance des politiques de protection sociale. « Tous ces mécanismes nécessitent un investissement. Nous voulons que les gouvernements considèrent la protection sociale comme un investissement dans le capital humain », insiste Bintia Stephen Tchicaya, chargée de politiques publiques à la FAO.
Cependant, la protection sociale reste faible en Afrique de l’Ouest, avec une couverture estimée à seulement 13 % de la population pour au moins une prestation. Pour la FAO, il est urgent d’amplifier ces efforts afin d’assurer une stabilité sociale et économique durable dans la région.
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