Le cycliste franco-allemand Lennart Monterlos libéré après plus de trois mois de détention en Iran

Le cycliste franco-allemand Lennart Monterlos, qui avait été arrêté par les autorités iraniennes durant la "guerre de douze jours" entre Téhéran et Tel-Aviv, en juin, a été libéré dimanche après son acquittement.

Le jeune homme de 19 ans était détenu depuis le 16 juin pour des accusations d'"espionnage en lien avec les services de pays étrangers", dont les détails n'ont jamais été précisés. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, avait simplement déclaré en juillet que Lennart Monterlos avait "commis un délit".

"Malgré l'inculpation du procureur, le tribunal révolutionnaire, prenant en compte les principes juridiques et les doutes quant à l'infraction, a prononcé l'acquittement", ont indiqué lundi les autorités.

Selon les informations du Monde, le jeune homme devrait être rapatrié "dans les prochaines heures en France".

Depuis la fin du conflit avec Israël, le régime iranien multiplie les arrestations et les exécutions de personnes suspectées de collaboration avec l'État hébreu. Un homme présenté comme "l'un des plus importants espions" d'Israël a ainsi été exécuté fin septembre.

Deux Français toujours détenus en Iran

Deux autres Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont toujours détenus en Iran depuis leur arrestation le 7 mai 2022. Ils sont également accusés d’espionnage pour le compte d’Israël et encourent la peine de mort.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a laissé entendre - sans toutefois citer nommément Cécile Kohler et Jacques Paris - qu'un échange de prisonniers entre les deux pays était "en cours d'examen".

"La décision concernant la libération de ces deux personnes et de Mme Esfandiari est en cours d’examen par les autorités compétentes", a-t-il déclaré. "Nous espérons qu’une fois les procédures nécessaires achevées, cela se fera prochainement".

Mahdieh Esfandiari est une ressortissante iranienne qui a été arrêtée en France en février dernier. La justice française lui reproche d'avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux, une accusation contestée par Téhéran.

"Nous ne connaissons pas la raison, mais nous savons simplement que cette femme respectée faisait partie des militantes en faveur du peuple palestinien et il semble qu'elle ait publié des articles de soutien au peuple opprimé de Gaza", avait déclaré Esmaïl Baghaï le 17 mars dernier.

Le mois dernier, Abbas Araghtchi, avait assuré qu'un "accord" d'échange de "prisonniers" français en Iran contre une femme iranienne incarcérée en France était proche de sa "phase finale".