76 migrants africains noyés après le naufrage de leur embarcation au large des côtes du Yémen

Au moins 76 migrants africains, dont une majorité originaires d'Ethiopie, sont morts après le naufrage de leur embarcation, dans le golfe d'Aden, au large de la province d'Abyan, au sud du Yémen, ce dimanche 3 août, nouvelle tragédie sur cette route migratoire périlleuse.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 157 personnes se trouvaient à bord de l'embarcation et tentaient de rejoindre les monarchies du Golfe, dont l'Arabie saoudite.
Seules 32 personnes ont pu être secourues, ont indiqué deux sources de sécurité yéménites, qui ont précisé que les opérations de sauvetage se poursuivaient pour retrouver les 49 autres personnes portées disparues.
Il s'agit du dernier d'une série de naufrages au large du Yémen qui ont coûté la vie à des centaines de migrants africains fuyant la pauvreté et les zones de conflit dans l'espoir d'atteindre les riches pays arabes du Golfe.
Le Yémen reste une route importante pour les migrants de l'Est et de la Corne de l'Afrique qui tentent de rejoindre les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pour y travailler, malgré une guerre civile paralysante qui dure depuis plus d'une décennie.
Les migrants sont souvent embarqués par des passeurs sur des bateaux dangereux et surchargés et traversent la mer Rouge ou le golfe d'Aden. Ces derniers mois, les Nations unies ont vérifié que des centaines de migrants africains avaient perdu la vie au cours de ces périlleux voyages.
En mars, l'OIM a confirmé la mort de deux personnes et la disparition de 186 autres après le chavirement de quatre bateaux transportant des centaines de migrants au large des côtes du Yémen et de Djibouti.
L'année passée, au moins 558 personnes sont mortes sur cette route, dont 462 à cause de naufrages, selon le décompte de l'Organisation internationale pour les migrations.
En 2024, plus de 60 000 migrants africains sont arrivés au Yémen, soit une baisse d'environ 38 % par rapport aux chiffres de 2023, qui dépassaient les 97 000. Selon l'OIM, cette baisse est attribuée à l'intensification des patrouilles dans les eaux par les autorités yéménites et régionales.
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