Israël bombarde les banlieues de Gaza et promet de poursuivre son offensive

Au moins 64 Palestiniens ont été tués lors d'attaques israéliennes dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures. Selon des sources médicales dans les hôpitaux de l'enclave, au moins 16 personnes ont perdu la vie dimanche, dont sept personnes venues chercher de l'aide, dans le sud de l'enclave.
Des avions et des chars israéliens ont pilonné les faubourgs est et nord de Gaza-ville dans la nuit de samedi à dimanche, alors que les dirigeants israéliens ont promis de poursuivre leur offensive prévue sur la ville la plus peuplée du territoire palestinien.
Des témoins ont rapporté avoir entendu des explosions sans interruption pendant toute la nuit dans les quartiers de Zeitoun et Shejaia, tandis que des chars bombardaient des maisons et des routes dans le quartier voisin de Sabra et que plusieurs bâtiments étaient détruits dans la ville de Jabalia, au nord.
L'armée israélienne a déclaré dimanche que ses forces étaient revenues au combat dans le secteur de Jabalia ces derniers jours, afin de démanteler les tunnels des militants et de renforcer le contrôle de la zone.
Tsahal a ajouté que l'opération menée dans cette région "permettait d'étendre les combats à d'autres zones et empêchait les terroristes du Hamas de revenir y opérer".
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a promis dimanche de poursuivre l'offensive sur la ville où la famine a été déclarée, ce qui a suscité l'inquiétude à l'étranger et des objections dans son propre pays. Katz a déclaré que la ville de Gaza serait rasée à moins que le Hamas n'accepte de mettre fin à la guerre selon les conditions de l'État hébreu et de libérer tous les otages.
Pour rappel, Israël a approuvé ce mois-ci un plan visant à prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'il décrit comme le dernier bastion du Hamas. Cette opération ne devrait pas débuter avant plusieurs semaines, laissant ainsi le temps aux médiateurs égyptiens et qataris de tenter de reprendre les négociations de cessez-le-feu.
De nombreux Israéliens craignent que l'assaut sur le chef-lieu de l'enclave ne condamne les 20 otages qui auraient survécu depuis les attaques du 7 octobre 2023.
Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi qu'il avait donné l'ordre à ses responsables d'entamer des négociations immédiates pour libérer les otages et mettre fin à la guerre selon les conditions d'Israël. Il n'était pas certain qu'Israël reprenne les pourparlers sous la médiation des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, après que le Hamas a déclaré avoir accepté une nouvelle proposition des médiateurs arabes.
Le Hamas a fait savoir qu'il libérerait des otages en échange de la fin de la guerre, mais qu'il rejettait le désarmement sans la création d'un État palestinien.
La situation humanitaire continue de s'aggraver
Un observatoire mondial de la faim (IPC) a déclaré vendredi que la ville de Gaza et ses environs souffraient officiellement d'une famine qui risquait de s'étendre. Israël a rejeté cette évaluation et affirme qu'elle ignore les mesures prises depuis fin juillet pour augmenter l'aide humanitaire.
Dimanche, le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que huit personnes supplémentaires étaient mortes de malnutrition et de famine dans l'enclave, portant à 289 le nombre de décès dus à ces causes depuis le début de la guerre, dont 115 enfants.
Israël conteste les chiffres avancés par le ministère de la Santé gazaoui contrôlé par le Hamas.
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