La Russie lance plus de 500 drones et missiles sur l'Ukraine, 8 personnes tuées à Kostiantynivka

La Russie a lancé un barrage de plus de 500 drones et de deux douzaines de missiles sur plusieurs régions d'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi, ciblant des infrastructures civiles et des installations énergétiques, selon les autorités.
Les forces de défense aérienne ont réussi à abattre 430 drones et 21 missiles.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ajouté que des dizaines de bâtiments résidentiels avaient été endommagés dans différentes régions, accusant la Russie de cibler "régulièrement" les quartiers urbains et les civils.
"Il s'agit clairement de frappes démonstratives de la part de la Russie. Poutine montre son impunité", a averti M. Zelensky. "Il ne fait aucun doute que le monde doit réagir. C'est uniquement parce qu'il n'y a pas de pression suffisante, principalement sur l'économie de guerre de la Russie, que cette agression se poursuit".
Le matin, les forces armées russes ont bombardé la ville de Kostiantynivka avec des canons d'artillerie, a rapporté le chef de l'administration de la région de Donetsk, Vadim Filachkine.
Ce bombardement a fait huit morts parmi les civils âgés de 44 à 74 ans. Six autres personnes ont été blessées. Deux immeubles de plusieurs étages, une maison, un magasin, un centre commercial et cinq pavillons commerciaux ont été endommagés.
Encore une personne est morte dans la région de Khmelnytskyï. Selon le chef de l'administration régionale Serhiy Tiourine, un homme d'une quarantaine d'années s'est trouvé dans l'endroit d'une frappe russe et n'a pas pu être secouru par les médecins.
L'escalade des frappes de Moscou sur l'Ukraine survient alors que les dirigeants européens poursuivent leurs efforts pour soutenir la défense de Kyiv, donnant ainsi un nouvel élan aux efforts de paix menés jusqu'à présent par les États-Unis, qui n'ont pas abouti.
Au cours de sa tournée de quatre jours dans les États de l'UE voisins de la Russie, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait écho à cette préoccupation.
"Poutine n'a pas changé et ne changera pas. C'est un prédateur", a déclaré la présidente de la Commission européenne, "il ne peut être tenu en échec que par une dissuasion forte".
Zelensky a indiqué que Kyiv devrait discuter de la nécessité de maintenir la pression avec ses alliés dans les jours à venir.
Le dirigeant ukrainien est arrivé au Danemark mardi pour s'entretenir avec les pays d'Europe du Nord et les pays baltes au sujet d'une nouvelle aide militaire et d'un soutien diplomatique accru à l'Ukraine.
Il se rendra ensuite en France mercredi pour s'entretenir avec son homologue français Emmanuel Macron, avant une réunion jeudi concernant les garanties de sécurité pour l'Ukraine après la guerre.
Entre-temps, le président russe Vladimir Poutine s'est rendu en Chine pour rencontrer le dirigeant chinois Xi Jinping et le Nord-Coréen Kim Jong-un, tous deux accusés par les États-Unis de continuer à soutenir les efforts de guerre de la Russie.
Dans le même temps, le ministre britannique de la Défense, John Healey, est arrivé à Kyiv pour s'entretenir avec son homologue ukrainien, Denys Chmyhal.
Les deux hommes devraient discuter de projets de défense conjoints et de "décisions bilatérales importantes qui renforceront les capacités de défense", a écrit M. Chmyhal dans un message sur Telegram.
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