Serbie : la rue réclame la démission du président Aleksandar Vučić, un an après le drame de Novi Sad
Des milliers de manifestants anti-gouvernementaux se sont rassemblés dimanche soir devant le bâtiment du parlement serbe à Belgrade pour réclamer une fois encore la démission du président Aleksandar Vučić.
La police anti-émeute a été déployée pour les contenir. Les tensions à Belgrade sont montées d'un cran, au lendemain de la commémoration samedi à Novi Sad du premier anniversaire de la catastrophe de la gare ferroviaire qui a tué 16 personnes.
Ce jour là, la voûte de la gare rénovée de Novi Sad s'est effondrée, un accident que beaucoup imputent aux politiciens au pouvoir qu'ils considèrent comme corrompus.
La mère de l'une des victimes a entamé dimanche une grève de la faim près d'un camp de tentes situé à l'extérieur du parlement.
Dijana Hrka, la mère de l'une des victimes de la catastrophe, Stefan Hrka, a entamé dimanche une grève de la faim près d'un camp de tentes tenu par des partisans du président Vučić, situé à l'extérieur du bâtiment du parlement.
"Si vous voulez me tuer, tuez-moi, mais je ne bougerai pas d'ici. Si quelque chose m'arrive, vous savez ce qui se passera", a-t-elle crié à la police anti-émeute, qui voulait l'éloigner de la scène.
Tous le weekend des dizaines de milliers de personnes se sont également rassemblées devant la gare de Novi Sad et dans quelques villes à travers le pays. Samedi, ils ont observé 16 minutes de silence peu avant midi, une minute pour chaque victime de l'accident.
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