Trump annonce un deuxième tour de "pourparlers de paix" en Ukraine avec des Russes

Le président américain Donald Trump a annoncé une nouvelle phase de négociations sur le cessez-le-feu en Ukraine entre les délégations américaine et russe, dans une déclaration publiée par le réseau de service public C-Span.
M. Trump a indiqué que les négociations auraient lieu dans la capitale saoudienne, Riyad, le 25 février, une semaine après le premier cycle qui s'est déroulé dans la même ville mardi.
À l'issue de la réunion, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré que les deux parties étaient convenues de poursuivre trois objectifs : rétablir les effectifs dans leurs ambassades respectives à Washington et à Moscou, créer une équipe de haut niveau pour soutenir les pourparlers de paix en Ukraine et explorer des relations plus étroites et une coopération économique.
Il a toutefois souligné que ces entretiens, auxquels ont participé son homologue russe Sergueï Lavrov et d'autres hauts fonctionnaires russes, marquaient le début d'une conversation et qu'il restait encore beaucoup à faire.
Lavrov a, quant à lui, qualifié la réunion de "très utile".
Aucun responsable ukrainien n'était présent, alors que le pays perd lentement du terrain face à des troupes russes plus nombreuses, près de trois ans après que Moscou a lancé une invasion totale de son petit voisin.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que son pays n'accepterait aucun résultat des négociations, puisque Kyiv n'y a pas participé, et il a reporté son propre voyage en Arabie saoudite, prévu pour mercredi dernier.
Les alliés européens ont également exprimé leur désarroi face à cette mise à l'écart.
Sommet Trump-Poutine
Dans le même temps, le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré que des préparatifs étaient en cours pour une rencontre en tête-à-tête entre Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, marquant un changement radical par rapport à l'isolement de Moscou par l'Occident en raison de sa guerre en Ukraine.
S'adressant aux médias d'État russes, Ryabkov a déclaré qu'un éventuel sommet entre messieurs Trump et Poutine pourrait donner lieu à de vastes discussions sur des questions mondiales, et pas seulement sur la guerre en Ukraine.
"La question est de commencer à avancer vers la normalisation des relations entre nos pays, de trouver des moyens de résoudre les situations les plus aiguës et potentiellement très, très dangereuses, qui sont nombreuses, l'Ukraine en faisant partie", a-t-il déclaré.
Il a toutefois précisé que les efforts visant à organiser une telle réunion n'en étaient qu'à leurs débuts et que sa réalisation nécessiterait "un travail préparatoire des plus intensifs".
Ce premier cycle de négociations de paix a incité les alliés européens à se rallier à M. Zelensky, nerveux face à la perception du pivot américain vers Moscou et craignant que les négociations de paix se déroulent sans l'implication directe de l'Ukraine et favorisent la Russie.
Vendredi, le locataire de la Maison-Blanche a semblé revenir sur ses commentaires antérieurs qui accusaient à tort Kyiv d'avoir déclenché la guerre, mais il a insisté sur le fait que Zelensky et l'ancien président américain Joe Biden auraient dû faire davantage pour s'entendre avec M. Poutine.
"La Russie a attaqué, mais elle n'aurait pas dû le laisser faire", a-t-il déclaré lors d'une interview radio avec Brian Kilmeade de Fox News, en faisant référence au dirigeant russe.
L'armée russe a franchi la frontière le 24 février 2022 lors d'une invasion totale que Poutine a tenté de justifier en affirmant faussement qu'elle était nécessaire pour protéger les civils russophones de l'est de l'Ukraine et empêcher le pays d'adhérer à l'OTAN.
Yesterday