Le plan pour l'Ukraine de Donald Trump discuté par de hauts responsables ukrainiens, américains et européens à Genève
Par TV5MONDE avec agences
Un sommet est prévu en Suisse ce dimanche 23 novembre pour discuter du plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Plusieurs responsables ukrainiens, américains et européens vont se rencontrer à Genève, au moment où Kiev craint d'être poussée à une capitulation face à Moscou.
Un sommet est prévu en Suisse ce dimanche 23 novembre pour discuter du plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Plusieurs responsables ukrainiens, américains et européens vont se rencontrer à Genève, au moment où Kiev craint d'être poussée à une capitulation face à Moscou.
Des responsables de l'Ukraine, des États-Unis et des Européens se réunissent ce dimanche 23 novembre à Genève pour discuter du plan de Washington pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le secrétaire d'État Marco Rubio est arrivé en Suisse vers 8h53 GMT ce dimanche. Le secrétaire à l'Armée de terre américaine, Daniel Driscoll, est également arrivé à Genève en prévision des pourparlers, a déclaré un responsable américain. L'émissaire diplomatique de Donald Trump Steve Witkoff est également attendu ce dimanche.
Ce plan en 28 points présentés par les États-Unis inquiète grandement Kiev car il reprend plusieurs exigences clés de la Russie, à savoir que l'Ukraine lui cède des territoires, accepte de réduire la taille de son armée et renonce à intégrer l'Otan. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe.
Vendredi, le président américain Donald Trump a déclaré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait jusqu'à jeudi 27 novembre -jour de la fête de Thanksgiving- pour approuver le plan. Le président américain a cependant fait savoir le lendemain que ce plan n'était pas sa dernière offre et qu'il souhaitait que les combats cessent "d'une manière ou d'une autre".
Une base de négociation à retravailler
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a repoussé vendredi ce plan, que Donald Trump et Vladimir Poutine le pressent d'accepter, assurant qu'il allait proposer des "alternatives" aux Américains.
Samedi, des dirigeants européens et occidentaux réunis au sommet du G20 ont déclaré que le plan de paix américain constituait une base pour des négociations visant à mettre fin à la guerre, mais qu'il nécessitait des "travaux supplémentaires", car ils cherchent à obtenir un meilleur accord pour Kiev avant l'échéance de jeudi. Ils craignent que ce plan ne laisse l'Ukraine "vulnérable à de futures attaques".
À Johannesburg, le président français Emmanuel Macron a annoncé une réunion mardi après-midi en visioconférence des pays soutenant l'Ukraine. Selon lui, sans "éléments de dissuasion, les Russes reviendront".
"Un des moments les plus difficiles de son histoire"
Volodymyr Zelensky avait estimé vendredi que son pays traversait "l'un des moments les plus difficiles de (son) histoire" et évoqué un "choix très difficile": "La perte de dignité ou le risque de perdre un partenaire clé", les États-Unis.
Vladimir Poutine a lui assuré que le texte américain "pouvait servir de base à un règlement pacifique définitif" du conflit lancé en 2022, se disant prêt à une "discussion approfondie de tous les détails" du texte. En cas de refus ukrainien, il a menacé de poursuivre les conquêtes territoriales sur le front, où son armée a l'avantage.
Des médias ont publié ces propositions américaines qui reprennent plusieurs demandes formulées par le Kremlin, à un moment où la présidence ukrainienne est déstabilisée par un vaste scandale de corruption impliquant des proches de Volodymyr Zelensky, où l'armée est en recul sur le front et où la population est soumise à des coupures de courant d'ampleur en raison des frappes russes.
Selon ce plan, les deux régions du bassin minier et industriel du Donbass, Donetsk et Lougansk (est), ainsi que la Crimée annexée en 2014, seraient "reconnues de facto comme russes, y compris par les États-Unis", et Moscou recevrait d'autres territoires ukrainiens qui sont encore aujourd'hui sous le contrôle de Kiev.
La Russie verrait également son isolement à l'égard du monde occidental prendre fin avec sa réintégration au G8 et la levée progressive des sanctions, ainsi que son souhait d'éloigner à jamais Kiev de l'Alliance atlantique entériné dans la Constitution ukrainienne. Kiev devrait limiter son armée à 600 000 militaires et se contenter d'une protection par des avions de combats européens basés en Pologne, tandis que l'Otan s'engagerait à ne pas stationner de troupes en Ukraine.
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