Maroc : les autorités accusées d'intensifier l'abattage des chiens errants à l'approche de la CAN 2025

Par Lola Collombat avec l'aide de l'IA
Par TV5MONDE avec l'aide de l'IA


Alors que le Maroc se prépare à accueillir la CAN-2025 et co-organise la Coupe du monde de football 2030, des associations de défense des animaux accusent le royaume d'intensifier l'abattage des chiens errants.

Alors que le Maroc se prépare à accueillir la CAN-2025 et co-organise la Coupe du monde de football 2030, des associations de défense des animaux accusent le royaume d'intensifier l'abattage des chiens errants.
Chaque jour, Sali Makhadaoui s'engage dans une mission cruciale pour le bien-être animal au Maroc. Armée de détermination, elle parcourt les rues pour capturer des chiens errants, les embarquant à bord de son ambulance en direction du vétérinaire. Là, ces animaux reçoivent des soins essentiels : vaccination et stérilisation. Cette initiative vise à contrôler leur reproduction et à réduire les risques sanitaires, notamment la rage.
Une méthode innovante : la TNVR
La méthode employée par Sali Makhadaoui est connue sous le nom de TNVR, un acronyme anglais signifiant "Trap, Neuter, Vaccinate, Release" (Attraper, Stériliser, Vacciner, Relâcher). Cette approche permet d'éviter l'abattage des chiens, une pratique encore courante au Maroc et souvent critiquée.
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Voir aussi Tunisie : la lutte contre les attaques mortelles de chiens errants
Les organisations de protection animale estiment qu'il y a plus de trois millions de chiens errants dans le pays. Elles affirment que les abattages se sont intensifiés récemment, soupçonnant une volonté de "nettoyer" les rues avant des événements sportifs majeurs comme la Coupe d'Afrique des Nations et la Coupe du Monde.
Les autorités marocaines assurent vouloir protéger les animaux
Les autorités marocaines réfutent ces accusations, affirmant au contraire prendre des mesures pour protéger les animaux. L'État aurait investi 22 millions d'euros pour construire des dispensaires, comme celui près de Rabat, où environ 500 chiens ont été traités cette année. Depuis l'adoption de la méthode TNVR en 2019, le nombre de fourrières et de dispensaires animaliers a considérablement augmenté, avec une vingtaine de nouvelles structures en cours de construction.
Un projet de loi sur la protection des animaux errants est actuellement en examen au Parlement marocain. Ce texte prévoit des sanctions sévères pour l'abattage prémédité ou la torture d'animaux errants, avec des amendes pouvant atteindre 1900 euros et des peines de prison allant jusqu'à six mois.
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