Centrafrique : un groupe armé accuse les mercenaires de Wagner de les avoir attaqués

Par TV5MONDE MARIAM KONE


L'un des groupes armés les plus important du pays accuse les mercenaires de Wagner d'avoir attaqués plusieurs de leurs positions et d'avoir procédé à des désarmements forcés, ce seulement une semaine après la signature de l'accord de paix de N'Djamena.

L'un des groupes armés les plus important du pays accuse les mercenaires de Wagner d'avoir attaqués plusieurs de leurs positions et d'avoir procédé à des désarmements forcés, ce seulement une semaine après la signature de l'accord de paix de N'Djamena.
Une vidéo, diffusée en début de semaine, a mis en lumière les tensions croissantes entre le groupe rebelle centrafricain "Retour, Réclamation et Réhabilitation", ou 3R, et les mercenaires de Wagner, un groupe paramilitaire russe.
Dans ce document, le coordinateur politique des 3R accuse les mercenaires de Wagner d'avoir attaqué plusieurs de leurs positions et d'avoir procédé à des désarmements forcés.
Ces événements surviennent une semaine à peine après la signature de l'accord de paix de N'djamena, un accord censé instaurer une période de calme et de réconciliation entre les deux groupes rebelles que sont l’UPC et les 3R avec le gouvernement centrafricain.
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Les accords, signés le 10 juillet à Bangui, officialisaient la dissolution de ces deux mouvements militaires qui occupent de nombreux territoires de la République depuis une décennie .
Selon les 3R, ces attaques ont entraîné la mort d'au moins un de leurs membres. En réponse à ces accusations, le ministre d'État en charge du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (DDR) a tenu une conférence de presse pour clarifier la situation.
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Il explique que les interventions des mercenaires de Wagner faisaient partie d'opérations militaires indépendantes du processus DDR, qui vise à pacifier et réintégrer les anciens combattants dans la société civile. Le ministre a souligné que ces opérations militaires ne devraient pas interférer avec les efforts de désarmement pacifique.
Un processus de désarmement fragile
Face à ces incidents, les 3R avaient initialement décidé de suspendre le désarmement de leurs combattants. Après des discussions avec les autorités, le groupe a néanmoins accepté de reprendre le processus. Depuis juillet, 416 rebelles ont été désarmés, dont 131 membres des 3R. Les opérations de désarmement devraient se poursuivre dans plusieurs localités dans les semaines à venir.
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