Les dirigeants chypriotes d’accord pour poursuivre leurs efforts en vue de la réunification de l’île

La première réunion après la conférence informelle des cinq parties à Genève entre le président de la République de Chypre, Nicos Christodoulides, et le dirigeant chypriote turc, Ersin Tatar, a duré deux heures. Il a notamment été décidé de tenir une nouvelle réunion avant Pâques, tandis qu'il a été annoncé que l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies devrait être nommé dans les prochains jours.

À l'issue de la réunion, qui s'est tenue dans la résidence du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Colin Stewart, sur le site de l'ancien aéroport de Nicosie, M. Christodoulides a déclaré que "nous sommes toujours dans une phase positive, nous allons de l'avant".

Comme il l'a expliqué, la réunion s'est tenue à son initiative, dans le cadre des engagements pris par les deux parties devant le secrétaire général des Nations unies.

"Nous avons commencé à mettre en œuvre ce que nous avions promis", a déclaré M. Christodoulides, notant que des progrès avaient été réalisés sur quatre des six points de discussion.

S'exprimant peu après à l'extérieur du palais présidentiel, M. Christodoulides a précisé que des progrès avaient été accomplis :

- Sur la question de la création d'un comité technique pour la jeunesse. Chaque partie nommera 12 membres, dans le cadre des décisions de la réunion des cinq parties.

- sur la question de l'environnement, pour laquelle le comité technique compétent examinera des questions spécifiques

- La question de la réhabilitation des cimetières, pour laquelle un autre comité technique étudiera les paramètres pertinents.

- Sur la question du déminage, il a été décidé de procéder à un échange de vues plus approfondi.

Comme l'a dit le président de la République de Chypre, la question des barrages routiers a fait l'objet d'une discussion plus approfondie et plus substantielle, mais pour l'instant il n'y a rien à annoncer.

Des divergences sont également apparues sur la question de l'énergie, certaines des positions exprimées par la partie chypriote turque n'étant pas acceptées par le gouvernement chypriote.

Les déclarations d'Ersin Tatar

Pour sa part, Ersin Tatar, leader de la partie chypriote turque, a parlé d'une "réunion productive dans un climat positif".

Il a indiqué que chaque partie a exprimé ses propres positions et a annoncé qu'une nouvelle réunion se tiendrait avant le 24 avril.

Il a indiqué que la réunion avait porté sur les mesures de confiance, les points de passage et les barrages routiers, mais n'a pas donné d'autres détails. Il s'est toutefois contenté de dire que le dialogue se poursuivrait.

Plus tôt, en quittant le palais présidentiel, M. Christodoulides, à qui l'on demandait s'il était optimiste quant à l'issue de la réunion, avait répondu : "J'y vais avec des données qui me permettent de penser que le dialogue se poursuivra. Nous verrons bien. J'y vais avec bonne volonté, sur la base de ce que nous avons convenu avec le secrétaire général des Nations unies, et j'espère qu'il y aura une réponse".

Le dirigeant chypriote turc Ersin Tatar a été le premier à arriver à la réunion, suivi quelques minutes plus tard par le président de la République de Chypre, Nicos Christodoulides.