« Nous avons beaucoup à faire » : Vučić réaffirme que l’adhésion à l’UE reste cruciale

Le président serbe Aleksandar Vučić a réaffirmé l'engagement de Belgrade envers l'adhésion à l'UE, malgré le fait que la Serbie est candidate depuis 13 ans, déclarant à Euronews, lundi à Belgrade, qu'il maintiendra « très fermement [la nation] sur la voie de l'UE » jusqu'à la fin de son mandat, à la mi-2027.
Face aux manifestations en cours dans le pays des Balkans occidentaux, Aleksandar Vučić a défendu la manière dont son gouvernement a géré neuf mois de protestations tout en lançant des appels répétés au dialogue, que les manifestants ont rejetés, affirmant qu'il restait engagé dans l'adhésion à l'UE malgré une polarisation croissante.
Aleksandar Vučić a déclaré qu'il avait proposé à plusieurs reprises d’organiser débat public avec les dirigeants des manifestations, notamment en proposant un débat télévisé ouvert, où les manifestants pourraient choisir le lieu et amener plusieurs représentants. Les manifestations, initialement déclenchées par l'effondrement meurtrier d'un auvent de gare dans la capitale régionale de Novi Sad, dans le nord du pays, sont devenues de plus en plus violentes, avec des attaques contre les bureaux du parti au pouvoir et des affrontements avec la police.
Tout en se disant ouvert à des élections anticipées, Aleksandar Vučić a souligné que des élections continues ralentiraient les progrès, déclarant aux manifestants qu’il fallait « travailler de temps en temps » plutôt que de se concentrer uniquement sur les campagnes politiques.
Lisez l'entretien avec Jane Witherspoon, journaliste à Euronews, ci-dessous et regardez-le dans son intégralité dans le lecteur ci-dessus.
Bonjour, je suis Jane Witherspoon. Bienvenue dans une édition spéciale de The Europe Conversation depuis Belgrade, où je suis ravie de m’entretenir avec le président serbe Aleksandar Vučić. Monsieur le Président, merci beaucoup de vous joindre à nous aujourd'hui.
Merci beaucoup de me recevoir.
Vous venez d'appeler les manifestants anti-gouvernementaux au dialogue, après neuf mois de protestations et de manifestations. Ils ont à nouveau refusé. Quelle est votre vision de l'avenir ? Comment allez-vous remédier à la situation ?
En effet, j'ai été confronté à des années de protestations et de manifestations dès 2014, après que nous avons dû prendre des mesures d'assainissement budgétaire, en réduisant les pensions et les salaires des fonctionnaires. Ces neuf derniers mois ont effectivement été les mieux organisés en termes de protestations et de manifestations, et au mois de mars, la plus grande manifestation jamais organisée a eu lieu. Ce n'était pas mon premier appel. En fait, je dirais que c'était mon cinquième ou sixième appel au dialogue, à une conversation ouverte. Mais quelle était la différence cette fois-ci ? J'ai proposé quelque chose, et j’ai remarqué qu’ils ont réagi rapidement, et d'une certaine manière, nerveusement, je ne sais pas pourquoi. Je leur ai même proposé un débat télévisé ouvert. Ils pouvaient choisir le lieu. Ils pouvaient choisir le studio, je pouvais me rendre là où ils le souhaitent. Ils pouvaient amener trois ou quatre personnes, mais ces personnes devaient être leurs représentants. Et j'étais prêt à en discuter publiquement parce que j’estime qu'il n'existe aucune alternative aux discussions, aux conversations, au dialogue. D’ailleurs, je considère que toute forme de violence que nous avons vue dans les rues n'est pas bénéfique à ce pays. Si l’on voit des gens mettre le feu ou jeter des pierres sur les locaux du parti au pouvoir, ou attaquer des personnes qui se trouvaient à l'intérieur et qui discutaient de leurs propres problèmes, ça ne donne pas une bonne image. Cette situation ne permet pas à la Serbie d'attirer de nouveaux investissements, d'attirer de nouveaux touristes et de leur dire : « Venez, nous sommes l'un des pays les plus sûrs et les plus sécurisés d'Europe, venez visiter notre pays. » Cela nuit à notre image.
Quelle est la prochaine étape ?
Je pense que mon offre restera valable jusqu'à ce qu'ils l'acceptent, parce qu'un jour, ils devront parler à quelqu'un. Il y a six mois, j'ai proposé à tous les doyens, au directeur de l'université de Belgrade et à tout le monde d'entamer un dialogue. C'était en février, fin février, et même avant cela, en décembre, j'ai appelé les étudiants à en discuter. Mais ils ont refusé, parce que leur seul but, la seule cible qu’ils avaient, c'était moi-même, le gouvernement, et c'est tout, ils voulaient parler à n'importe qui sauf à nous. Et j'espère que cela va changer.
En quoi ces manifestations ont-elles polarisé et paralysé la société en Serbie ? Nous ne voyons pratiquement pas de drapeaux de l'UE dans ces manifestations, ce qui constitue une différence impressionnante par rapport à d'autres manifestations dans la région. Comment l'interprétez-vous ?
La situation en Serbie est très étrange et compliquée, en ce qui nous concerne. De nombreuses ONG diront toujours : « Oui, nous sommes favorables à l'UE, nous voulons un avenir dans l'UE. Nous ne pouvons pas atteindre cet avenir avec Vučić », alors que nous sommes dans une situation économique optimale par rapport au passé, par rapport à tout ce que nous avons vécu jusqu'à présent. Enfin, nous avons fini par obtenir la notation de crédit de Fitch, et nous espérons également l'obtenir de Standard & Poor’s et de Moody's. Pour la première fois, le ratio de la dette publique par rapport au PIB est de 44 %. C'est deux fois moins que la dette publique moyenne de l'Union européenne. Voilà un de nos succès. Dans toute la ville, il y a des grues à chaque coin de rue. On en voit partout. Cette ville devient de plus en plus belle, notre pays devient de plus en plus beau. Ce ne sont pas seulement les salaires du secteur public qui augmentent, mais l'ensemble des salaires et des pensions. Ce sont de bons résultats. Vous parliez de polarisation, en effet, nous avons une situation médiatique polarisée. Certains médias sont anti-gouvernementaux voire extrêmement anti-gouvernementaux, et d'autres sont fortement en faveur du gouvernement, comme aux États-Unis d'Amérique, ou dans d'autres pays européens. C'est ce qui crée ce type de polarisation, qui n'existe pas dans la vie réelle des gens. Lorsque les gens essayaient de critiquer ma proposition de dialogue, ils disaient que c'était parce que j’étais désespéré, parce que je n’avais pas d'alternative, parce que j’avais très peur de mes opposants politiques. Au contraire, c'est toujours un signe de force, pas un signe de faiblesse. Je propose cela à un moment charnière, où l'on peut facilement voir un véritable changement, car les gens s’en prennent de plus en plus aux manifestants. Les gens en ont assez des blocages, ils en ont assez des violences qui ont eu lieu en particulier au cours des dernières semaines. Et je suis les sondages, je le vois clairement dans les sondages et en même temps, nous devons proposer une réponse responsable et sérieuse à la crise sociale à laquelle nous sommes confrontés. Et notre rôle doit être beaucoup plus important. Nous devons rendre des comptes et être plus responsables, cela ne fait aucun doute. C'est pourquoi nous proposons ce dialogue.
Il y a eu des allégations de recours excessif à la force par la police. Comment répondriez-vous à ces accusations ? Comment garantissez-vous la responsabilité que vous venez de mentionner en matière de droits de l'homme ?
Si l'on compare la réaction de la police serbe à celle de toutes les autres grandes polices de l'UE, elle est presque incomparable. Notre police s’est montrée calme, silencieuse, elle n'a pratiquement réagi à rien. Les manifestants ont annoncé le 28 juin qu'ils allaient entamer des actions violentes contre la police. Cela a fait office de feu vert pour que la police riposte. Ils ont attaqué des unités de police et ont voulu s'en prendre à leurs opposants politiques. Ensuite, ils ont brûlé au moins quatre locaux du parti au pouvoir. Il n'y a pas eu d'exemples, ni d’un côté ni de l’autre. Et la police n'est même pas intervenue à Novi Sad et à Valjevo, deux villes importantes de ce pays. La police est intervenue seulement après, en utilisant le moins de force possible. Y a-t-il eu des cas particuliers où un, deux ou trois policiers ont fait un usage excessif de la force ? C’est certain, cela arrive toujours, surtout au bout de neuf mois. Mais si l’on compare les scènes de Berlin, de Londres, voire de Bruxelles ou de Paris avec la situation et les scènes de Belgrade, c'est vraiment incomparable, et je dois dire que je suis très fier du comportement, des mesures qui ont été prises par notre police, et elle a fait preuve de patience. Et je pense que c'est un miracle que, compte tenu de l'agressivité, du niveau d'agressivité des manifestants, nous ayons réussi à maintenir la situation de telle sorte qu'il n'y ait pas de victimes, qu'il n'y ait pas de morts en neuf mois. Nous espérons que ce sera un exemple de résolution démocratique et pacifique de tous ces problèmes.
Les manifestants accusent un système corrompu d'être à l'origine d'une partie de leurs actions. La Serbie est-elle corrompue ? Y a-t-il des problèmes de corruption ?
Il ne fait aucun doute que la corruption est omniprésente, dans le monde entier, dans chaque pays. Et c'est le sujet le plus facile que quelqu'un puisse choisir, et dire : « Ah, il y a de la corruption. » Mais mis à part cela, il y a bien sûr beaucoup de corruption, et nous devons la combattre beaucoup plus vigoureusement. Et je suis extrêmement dévoué à mener ce combat, à mener la lutte. Le problème des manifestants, c'est qu'ils peuvent dire ce qu'ils veulent. Mais ils savent que Vučić n'a pas de comptes bancaires en dehors du pays. Je n'ai pas de comptes, d'appartements, de villas ou autres à l'étranger. Tout ce que je possède est déclaré conformément à la loi en vigueur en Serbie, et tout le monde le sait. Mais je suis tout à fait prêt à accepter les critiques sur cette question, à modifier tout projet de loi important et à faire face au problème, mais il est toujours plus facile de calomnier et de se moquer des questions qui sont une cible facile, comme celle-ci. Alors, y a-t-il beaucoup de choses à faire ? Oui, et nous devrons faire énormément de choses à l'avenir. Dans notre parcours d’adhésion à l’Europe, il s'agit sans aucun doute de l'une des tâches les plus importantes pour nous.
Les manifestants réclament à présent des élections anticipées. Vont-elles avoir lieu ? Pensez-vous que cela pourrait faire avancer les choses ?
Euronews a diffusé au moins deux émissions, en février et en mars de cette année, en indiquant, et cela a même été dit par les animateurs d'Euronews, pas par vos invités, il a été dit que si des forces en Serbie acceptaient le référendum ou les élections de Vučić, cela s'est produit il y a cinq mois… Il a été dit que ces personnes allaient être considérées comme de véritables traîtres, comme les personnes qui l'avaient le plus aidé. Permettez-moi de vous rappeler qu'en décembre, lorsque les manifestations ont commencé, j'ai su dès le début qu'il s'agissait d'une grande tromperie. Nous voulions répondre à tous leurs besoins, à toutes leurs demandes, à toutes leurs exigences. Je leur disais : « D'accord, nous faisons ci, nous faisons cela, nous avons fait cela. Êtes-vous satisfaits ? » Ils répondaient : « Non, nous poursuivons, c'est désormais plus grand que nous, plus grand que vous. » Bien. Alors je leur ai dit : « D'accord, vous voulez organiser un référendum contre moi, je suis prêt à partir dans les deux jours ». Ils ont répondu : « Non, c'est une trahison. C'est de la traîtrise. Si quelqu'un l'accepte... Nous ne le ferons pas. Nous ne sommes pas des politiciens. Nous n'avons pas besoin de politique. » Ensuite, j'ai proposé des élections. Ils ont répondu la même chose. Au bout de six mois, nous sommes passés à un mode plus régulier, en essayant d'atteindre nos objectifs, nos objectifs économiques, et de remplir toutes nos obligations pour l'organisation de l'Expo 2027, car nous devons tout terminer avant décembre 2026. Nous avons beaucoup à faire, énormément de choses à faire. Et puis, il faut travailler de temps en temps, on ne peut pas toujours organiser des élections, et encore des élections. Et aujourd’hui, ils disent que la seule chose dont ils ont besoin, ce sont des élections. Alors qu’ils ne voulaient pas me parler avant, en me disant que je n'étais pas habilité à le faire. « Vous n'avez aucune aptitude en la matière. » J’ai répondu : « Bien, mais je voulais juste vous parler. » Et maintenant, je suis la seule personne à pouvoir convoquer des élections anticipées. Mais ils ne veulent toujours pas me parler parce qu'ils pensent que quelqu'un de l'extérieur exercera une forte pression sur moi si je demande de nouvelles élections, répondant ainsi à leur souhait.
Existe-t-il une opposition légitime, sans opposition claire et galvanisée ? Êtes-vous la seule personne et la seule option pour diriger le pays ?
Bien sûr que non, je serai président pendant un an, un an et demi, pas plus. Il y aura un nouveau président, de nouveaux dirigeants, je ne vais pas modifier la constitution ou jouer à ce genre de jeux. Mais le vrai problème, c'est que les gens ne sont pas satisfaits de leur opposition. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons ce genre de manifestations, parmi beaucoup d'autres raisons. À vrai dire, selon eux, c'est moi qui crée des problèmes. Nous avons organisé des groupes de discussion avec des personnes anti-Vučić, contre les partis au pouvoir. Elles disaient : « Vučić est comme Mohammed Ali avant, comme cet Ukrainien aujourd'hui, Usyk ou un autre boxeur. Il est trop fort sur ce ring. Nous voulons trouver quelqu'un qui puisse rivaliser avec lui. Nous voulons avoir un plus grand contrôle. Nous voulons plus de transparence. Nous voulons voir ceci et cela. » Et c'est l'une des raisons pour lesquelles ils ne voient pas ce genre de personnes dans l'opposition, et pour lesquelles tout le monde s'est uni contre une même chose, et pas en faveur de quelque chose. Lorsque vous les interrogez sur la politique, ils n'en ont pas. Si vous les interrogez sur l'UE, ils ne sont pas ravis à l’idée de soutenir un projet de loi qui nous aiderait à progresser sur la voie de l'UE. Si vous leur posez des questions sur d'autres sujets concernant l'UE, ils répondront : « Nous avons besoin de votre argent, mais nous n'avons pas besoin de vous ni de vos valeurs. » Si vous me posez la question, je peux avoir des milliers de remarques sur l'UE à cause de l'intégrité territoriale de la Serbie, à cause d'autres questions. Jusqu'à mon départ, la Serbie restera fermement engagée sur la voie de l'UE, en menant et en mettant en œuvre les réformes nécessaires. Récemment, nous avons modifié deux projets de loi sur les médias, conformément à l'acquis de l’UE. Nous travaillons désormais avec l’ODIR, l'OSCE et l'UE pour modifier le projet de loi sur les listes de vote et le registre des votes et, enfin, le projet de loi sur l'Agence des médias électroniques, que nous devons modifier, et qui fait l'objet d'un travail acharné de notre part. Ce sont des conditions préalables à l'ouverture du Cluster 3 qui, nous l'espérons, sera réalisée d’ici la fin de l'année.
Permettez-moi de vous demander, vous êtes sur cette liste d'attente, dans la salle d'attente, devrais-je dire, en tant que pays candidat depuis 13 ans maintenant, c'est une longue période. À Bruxelles, les discussions autour de l'Ukraine et de l'accélération de son processus d'adhésion à l'Union européenne font l'objet d'une grande attention. Que ressentez-vous ? Pensez-vous que l'UE souhaite sincèrement s'élargir aux Balkans occidentaux ?
Certes, je pense qu'il y a des changements au sein de l'UE, mais l'attention principale restera bien sûr sur l'Ukraine et la Moldavie, parce que Bruxelles pense qu'elle doit mettre fin, d'une certaine manière, aux intérêts de la Russie qui se répandent sur le sol européen. C'est pourquoi elle se concentre d'abord sur l'Ukraine, en particulier en raison des problèmes auxquels elle est confrontée et du champ de bataille qui l'oppose aux Russes, puis sur la Moldavie et les Balkans occidentaux. Dans les Balkans occidentaux, je ne suis pas sûr que tout le monde soit aussi intéressé que les grands pays, et je suis heureux de voir ce genre de changement. J'ai échangé très récemment avec madame Meloni et le président Macron, et je pense qu'ils sont très intéressés non seulement par la progression de la Serbie dans l'UE, mais par la progression de l'ensemble des Balkans occidentaux dans l'UE. Mais je ne sais pas ce qu'il en est des autres pays, et nous savons que nous avons besoin d'un consensus. Mais ce dont nous avons besoin, c'est de nous changer nous-mêmes, pour nous-mêmes et à cause de nous-mêmes. Mais il y a d'autres choses que nous pouvons faire ensemble, comme le marché unique, qui est une région sans frontières réelles, sans obstacles au commerce ou à la circulation des capitaux, des personnes, etc. C'est une chose que nous devons accomplir avant de nous rapprocher de l'UE. Il y a beaucoup de choses à faire pour nous, et j'en suis tout à fait conscient. Si vous demandez aux citoyens serbes, où que vous alliez, que ce soit notre camp ou le camp de l'opposition, nous vous dirons la même chose. Nous en avons un peu assez et nous nous attendons à ce que les choses aillent beaucoup plus vite en matière d’adhésion à l'Union européenne.
Comment se déroulent actuellement vos échanges avec le président Poutine ? Et croyez-vous que la paix soit possible sous Trump ? Poutine s'y intéresse-t-il vraiment ?
Je crois que tout le monde veut la paix. Je ne peux pas toujours dire tout ce que Bruxelles aimerait entendre. Parce que je peux vous dire que pendant trois ans et demi, j'ai déclaré qu'il ne serait pas facile de battre la Russie, et certaines figures affirmaient tout haut que ce n'était qu'une question de temps avant de pouvoir la vaincre, l’expulser du sol ukrainien, et tout le reste. Et je disais que ce n'était pas réaliste, mais personne ne voulait entendre ce genre de paroles. J'ai eu avec le président Poutine des entretiens ouverts et sincères qu'il n'a pas appréciés, et dont certaines parties m'ont déplu, mais je ne vais pas en parler publiquement.
Poursuivez-vous ces conversations en coulisses avec lui ?
Non, je n'ai jamais rien fait officieusement. Certains Européens ont ce genre de conversations de façon officieuse. Ce n’est pas mon cas. J’agis toujours de manière très transparente. Je ne l'ai fait qu'une seule fois au cours des trois dernières années et demie, et je crois que toute l'Europe l'a regardé, comme si tout le monde avait ses propres remarques à ce sujet, mais pas sur eux-mêmes lorsqu'ils parlaient, pas de manière aussi transparente, mais je crois que cette initiative est très importante. Nous n'avons pas encore atteint le point de basculement ou le point de non-retour en matière d’affrontements plus importants, mais je pense que d'ici deux, trois ou quatre mois, nous pourrons atteindre ce point.
Très bien. Président Vučić, merci beaucoup de nous avoir rejoints sur Euronews aujourd'hui.
Je vous remercie de votre présence et j'espère vous revoir bientôt. Merci. Bonne continuation. Merci.
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