Deux nouveaux cas d'enfants tondus dans un foyer de l’ASE : la mairie de Paris saisit la justice
C'est un nouveau scandale qui touche l’Aide sociale à l’enfance (ASE) à Paris. Après l’affaire de l’enfant de huit ans rasé et humilié dans un foyer du XIIIᵉ arrondissement, une mère affirme que ses deux jeunes fils, âgés de 3 et 4 ans, ont également eu la tête entièrement tondue durant l’été 2025, alors qu’ils étaient placés dans un foyer du XVIIIᵉ arrondissement.
Elle a témoigné ce jeudi auprès de nos confrères de France Info et a annoncé son intention de déposer plainte dans les prochaines semaines.
Les faits se seraient déroulés en juillet, quelques jours seulement après une décision de placement provisoire rendue par une juge pour enfants.
Cette mesure visait, selon la mère, à protéger les deux garçons dans le cadre d’une séparation parentale conflictuelle.
Lors de sa première visite au foyer, elle découvre ses enfants totalement rasés, disant s’être sentie "dépossédée" de ses enfants.
Selon les explications qui lui ont été données par l’établissement, cette coupe radicale aurait été motivée par la présence de poux dans le foyer.
La mère affirme pourtant n’avoir autorisé qu’une simple coupe pour l’un de ses fils, qui avait les cheveux longs.
La fondation OVE, qui gère le foyer concerné, reconnaît qu’une coupe de cheveux a bien été réalisée. Son directeur général, Christian Berthuy, a expliqué auprès de France Info que cette décision a été prise « après échanges entre professionnels et avec l’accord de la mère », dans le but de renforcer l’efficacité du traitement et d’éviter la propagation des poux parmi les autres enfants.
Le responsable concède néanmoins que ce type de pratique ne fait pas partie des missions habituelles des éducateurs. "La situation est délicate", reconnaît-il, tout en assurant que la fondation accorde une attention particulière au respect de la dignité et de l’intégrité des enfants accueillis.
Face à cette affaire, la mairie de Paris a annoncé avoir transmis un signalement à la justice ce mardi. Elle a également indiqué avoir convoqué la directrice de l’association gestionnaire du foyer et prévoit de recevoir la famille dans les prochains jours.
Concernant l’autre affaire, celle de l’enfant de huit ans rasé en février 2025 dans un foyer parisien, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « violences volontaires ». La ville de Paris a qualifié ces faits de « gravissimes ».
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